Une sélection de 10 documentaires ligériens par La Plateforme, pôle cinéma audiovisuel des Pays de la Loire.
INTRODUCTION
La Plateforme, pôle cinéma et audiovisuel de la région Pays de la Loire, oeuvre à la structuration, la fédération et la reconnaissance de la filière à travers la création, la production et la diffusion, grâce à la mise en oeuvre d’un programme d’actions en prise avec les besoins exprimés par les professionnels.
La diffusion fait partie des axes prioritaires de l’association. Chaque année, plus de cent films sont écrits, produits, tournés ou aidés en Pays de la Loire, dont de nombreux documentaires. Or trop peu d’initiatives existent pour porter ces oeuvres. Le Mois du film documentaire est l’occasion de promouvoir quelques-uns de ces films.
Contrairement à La Grande Tournée (dispositif de valorisation des films régionaux qui se déroule tout au long de l’année), le Mois du film documentaire n’est pas coordonné par La Plateforme. Il n’est ainsi pas proposé de participation financière. Pour la première année, l’association propose, dans le cadre du Mois du film documentaire, une sélection qui met en lumière la diversité du documentaire et de ses acteurs en région.
Ce premier programme est constitué de dix films en prise avec le réel. Certains font écho aux questions qui agitent actuellement la société française : l’Europe, les luttes sociales, la ruralité… D’autres témoignent de choix de vie, questionnent les engagements, observent les pas de côté, avec humour parfois, avec énergie toujours.
Ce sont également des films qui, malgré leur ancrage dans le réel, ne construisent pas d’autoroutes de la pensée mais appellent l’esprit critique, stimulent l’imaginaire.
Enfin, de par les sujets et les formes, ils favorisent la discussion, la rencontre, le désir de dialogue, autre raison d’être du cinéma.
INFOS PRATIQUES
1/ Droits de projection
La Plateforme a négocié les droits de projection avec les producteurs ou distributeurs.
- séance commerciale (salles de cinéma) : pas de minimum garanti, partage des recettes entre ayant droit et exploitant conformément aux modalités usuelles. Les numéros de visas sont indiqués sur les pages films de notre catalogue.
- séance non commerciale (bibliothèques et médiathèques) : 130 € TTC par film.
2/ Inviter un cinéaste
Il n’est pas obligatoire d’inviter le ou la cinéaste mais l’esprit du Mois du film documentaire est de favoriser le débat et les échanges avec les publics. Ces échanges peuvent être menés par vous-même si vous êtes à l’aise, ou bien avec l’appui d’un autre professionnel : critique de cinéma, intervenant spécialiste du sujet, un partenaire, un médiateur culturel, le réalisateur, monteur, producteur, protagoniste du film…
Prévoyez tant que possible une rémunération. Bien qu’il s’agisse d’un moment souvent apprécié des auteurs, se déplacer pour rencontrer le public c’est autant de temps qu’ils ne peuvent pas consacrer à la réalisation d’un autre film ! Le montant de cette rémunération est à définir avec eux, il n’existe pas de règlementation. La Plateforme recommande une rémunération de 150€ TTC.
3/ Aide « coup de pouce »
Images en bibliothèques peut vous aider dans votre projet en participant au frais de la venue du réalisateur. En savoir plus.
Un film de Sophie Averty
2013 – 59’
Production : Z’azimut films
Contact : dunz@orange.fr
Fin 2009, une quarantaine de familles roms, indésirables à Nantes, tractant des caravanes hors d’âge, arrivent à Indre, une petite commune des bords de Loire. Dès le lendemain, le maire Jean-Luc Le Drenn décide de mettre un terme à ce qu’il appelle « la politique de la patate chaude », en refusant de les expulser à son tour. Grâce à l’engagement sans faille d’une poignée de citoyens et d’élus mobilisés par ce combat collectif et politique, les familles resteront 18 mois, avant qu’une solution digne et pérenne soit trouvée. Un récit sobre et serein retraçant plusieurs années de lutte pour l’intégration d’une cinquantaine de familles roms.
Un film de Thomas Riera
2017 – 52’
Production : Mille et une films
Contact : contact@mille-et-une-films.fr
Thomas aime Kevin. Kevin aime Thomas. Mais vivre sous le même toit, ça n’est pas si facile… Après une première expérience malheureuse, ils ont opté pour deux appartements séparés. Insatisfait, Thomas part, dans cette comédie documentaire, à la rencontre de personnes qui l’aideront à mieux comprendre comment fonctionne le couple : ses parents bien sûr, mais aussi son psy, un spécialiste d’Adam et Ève, sa fameuse Tatie Carla…
Un film de Françoise Davisse
2016 – 1h55’
Production : Les films du balibari
Distribution : Point du jour
Contact : e.houssais@pointdujour.fr
Comme des lions raconte deux ans d’engagement de salariés de PSA Aulnay contre la fermeture de leur usine qui employait plus de 3 000 personnes dont près de 400 intérimaires. Des immigrés, des enfants d’immigrés, des militants, bref des ouvriers du 93 se sont découverts experts et décideurs. Ces salariés ont mis à jour les mensonges de la direction, les faux prétextes, les promesses sans garanties, les raisons de la faiblesse de l’État. Bien sûr ils n’ont pas « gagné ». Mais peut-être faut-il arrêter de tout penser en terme de « gain ». La vie est faite d’expériences, de risques, d’aventure et de fierté. Et là, ces deux ans sont une tranche de vie exceptionnelle. Un moment d’intelligence collective, de démocratie et de révélations.
Un film de Lise Baron
2018 – 52’
Production : What’s Up Productions
Contact : morgane.carriou@whatsup-prod.com
Alors que Mai 68 se termine, il est un petit groupe d’étudiants pour qui la lutte ne s’achève pas là. Tandis que les étudiants français reprennent le chemin des amphis, « les établis », eux, rejoignent, grands idéaux en tête et petit livre rouge en poche, les plus grands sites industriels. C’est là-bas, espèrent-ils, qu’ils rallumeront la flamme de la révolution…
Un film de François Guillement
2017 – 52’
Production : Beppie Films
Contact : beppiefilms@yahoo.fr
À Nantes, Daphné et Anthony, musiciens et comédiens, décident de construire eux-mêmes un bateau typique de Loire qui embarquera la scène d’un bal ambulant. Ils rêvent de poser cet énorme chaland sur un banc de Loire sauvage pour une soirée guinguette féérique. Sans expérience, mais soutenus par Samir, le patron fort en gueule d’un petit chantier naval de Trentemoult, le couple se retrouve ouvriers-charpentiers, explorant à tâtons les techniques de construction navale traditionnelle en bois.
LE MAIRE, LE DRUIDE ET LE TOUBIB
Un film de David Désille et Frédéric Lossent
2017 – 52’
Production : What’s Up Productions
Contact : morgane.carriou@whatsup-prod.com
En mars 2016, le petit village breton de La Roche-Derrien annonce par la voix de son maire, Jean-Louis Even, qu’il va faire un appel à un druide pour remédier à la pénurie de médecins sur son territoire. Cette solution insolite a rapidement été relayée par une presse nationale et internationale. À travers l’histoire d’un maire malicieux, d’un faux druide et d’un médecin qui se considère comme un des « derniers dinosaures de la médecine », ce film veut éclairer la question majeure et urgente des déserts médicaux en France.
Un film de Samuel Bollendorff
2019 – 52’
Les Films du bilboquet
Contact : emma.jacq@gmail.com
Toni, Nebojsa, George et Andrea viennent de Croatie, de Serbie ou encore de Roumanie. Travailleurs détachés sur les chantiers navals de Saint Nazaire, ils y vivent souvent invisibles. S’ils sont détachés par leur statut, ils le sont surtout de leurs proches et de leur pays. C’est entre eux que ces travailleurs de l’Europe partagent nostalgie et espoir d’une vie meilleure.
Pour des raisons de chronologie des médias, ce film ne peut être diffusé qu’en séance non commerciale.
Un film de Vincent Pouplard
2016 – 59’
Production : Les films du balibari
Distribution : Vendredi distribution
Contact : distribution@vendredivendredi.fr
Roman et Sifredi ont à peine 20 ans. Ils sont en mouvement, comme leur identité, entre exclusion et marginalité. Dans des lieux secrets, souterrains, squats, lisières de bois, sous des ciels nuageux ou des néons à faible tension, ils inventent leur vie, leur langage et leurs codes. « Grâce à l’énergie transgressive des personnages, à la liberté qui leur est donnée, à la finesse de la réalisation, probablement aussi au temps passé entre le début du tournage et la fin du montage, Pas comme des loups est un film extrêmement vivant, souple, plein d’aspérités et dont on sent les pulsations. » (Virgile Guihard, Le Blog documentaire)
Un film de Céline Thiou
2016 – 84’
Production : Les films du balibari
Distribution : Point du jour
Contact : e.houssais@pointdujour.fr
Les sales gosses ont entre 6 et 14 ans. Ils arrivent à l’ITEP des Aubrys parce que l’École n’en peut plus. Ils ont renversé la bibliothèque sur la maîtresse, frappé leurs camarades ou insulté la directrice et bien souvent cumulé et multiplié ce type d’agressions. Un lieu de vie, des sales gosses, les adultes qui les encadrent et une année pour saisir la vitalité et l’humour de ces enfants sortis du rang, les paradoxes de ces destins mal engagés.
Film disponible au tarif ADAV de 150€ HT.
Un film de Nurith Aviv
2018 – 60’
Production : 24 images
Contact : lena@24images.fr
Dans son film Signer, Nurith Aviv s’aventure dans un champ peu connu, celui des langues des signes. Ces langues sont diverses, chacune a sa grammaire, sa syntaxe, complexe et riche. Trois générations de protagonistes, sourds et entendants, mais aussi les chercheuses du Laboratoire de Recherche de Langue des Signes de l’université de Haïfa, s’expriment sur des langues qui ont émergé en Israël au siècle dernier, rejoignant les questions chères à Nurith Aviv de la langue maternelle, la traduction, la transmission. Une invitation à élargir notre perception des langues humaines.