
Dix auteurs et autrices intègrent le Parcours d’auteur·trice·s #5, dispositif de soutien à l’écriture initié par La Plateforme : 4 femmes et 6 hommes, 5 documentaires et 5 fictions, et une attention particulière portée aux auteur·trice·s des Pays de la Loire.
Ce parcours à mi-chemin entre résidence et formation repose sur le principe du tutorat et d’un accompagnement fort pour aider les participant·e·s à interroger, affiner et densifier leur projet. Accompagné·e·s par des tutrices, les lauréat·e·s bénéficieront d’un espace-temps propice à l’invention de récits singuliers mais aussi du collectif pour favoriser les partages d’expériences et le développement du réseau.
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DOCUMENTAIRE
• Vincent Descourtieux
Formé à Londres en Art Vidéo à la Kingston University, Vincent Descourtieux explore et expérimente différentes possibilités narratives à travers le support que constitue le film. Mêlant le numérique et l’argentique dans ses créations documentaires, il s’intéresse particulièrement à tout ce qui se joue « hors champ », à tous ces imprévus – cadrages, discussions, plans dits ratés – qui apportent une authenticité spécifique à ce genre de travaux.
Après avoir travaillé à Mumbai en Inde sur des documentaires institutionnels destinés à la région du Maharashtra, Vincent s’installe en 2016 à Nantes où il développe un format vidéo court, nommé « capsules vidéo », présentant le travail d’artistes en Loire-Atlantique, tel un coup d’oeil poétique et sensible sur leurs processus créatifs.
Regarde-moi
Un réalisateur visionne une vidéocassette de son enfance lorsqu’il perçoit chez son père qui l’a filmé un geste qui le trouble profondément. Dès lors débute un questionnement sur l’interprétation de ce moment que le réalisateur va explorer par des manipulations de l’image. Son souvenir se recrée et se confronte à celui de son père, ouvrant sur la recherche d’un nouveau lien entre un fils adulte et son père. Une fenêtre s’ouvre sur les possibles conséquences et répercussions du regard d’un parent sur la construction identitaire de son enfant.
• Simon Desjobert
Formé au documentaire de création au master Image et société de l’université d’Evry, il se rend en Egypte pendant la période révolutionnaire et réalise Le Printemps d’Hana, sur la libération de la parole dans l’espace public, sélectionné au festival Cinéma du Réel en 2013.
Il travaille sur des projets socio culturels avec des publics éloignés de la culture : auprès de jeunes adultes à Aulnay-sous-Bois, mais aussi auprès de jeunes Roumains et Bulgares habitant en bidonville. De ces ateliers, naissent des films qui mettent les participants au cœur du processus de création.
Avec Chemin de Terre, il met en lumière la survie d’un train mythique en Éthiopie, permettant d’allier l’intime, le collectif et l’histoire en train de s’écrire.
Chemin de terre
Le chemin de fer Djibouto-Éthiopien, longtemps colonne vertébrale de l’Éthiopie, n’est plus que l’ombre de lui-même. Les infrastructures sont usées. Le train ne parcourt plus que 207 km vers l’est, transportant passager·gère·s et petites marchandises à travers le désert. Pourtant, dans les ateliers de maintenance, un brin de folie subsiste, portée par l’espoir désopilant des vieux cheminots qui parviennent à redonner vie au train. Mais une menace plane : une nouvelle ligne électrifiée construite par la Chine a été mise en service récemment et pourrait provoquer l’arrêt définitif de l’ancienne ligne.
• Agathe Jolivet
Agathe débute son parcours professionnel dans le théâtre : elle joue, écrit et met en scène. Passionnée par la direction artistique sous toutes ses formes, elle s’intéresse de plus en plus à l’image en écrivant des publicités, films institutionnels et fictions.
Sensibilisée par son expérience de bénévolat dans des associations féministes, elle développe aujourd’hui son premier documentaire autour du don d’ovocytes.
Elle pour elles
Juin 2021, changement de la loi de bioéthique, avec notamment l’ouverture de la PMA aux femmes célibataires et homosexuelles. Elles s’appellent Virginie, Sandra, Klaire… Les unes ont besoin d’ovocytes, les autres en donnent. A travers un parcours souvent clinique se révèlent des destinées pleines d’humanité.
• Marine Lemoine
C’est d’abord dans le cadre de ses études en biologie que Marine prend la caméra pour la première fois. Elle réalise alors des reportages sur des enjeux écologiques en Amérique du Sud. De retour en France, elle approfondit son exploration des écritures audiovisuelles, d’abord en tant que contributrice dans le média vidéo associatif Vlipp, puis en y prenant le poste de rédactrice en chef. En parallèle, elle est animée par l’envie de raconter des histoires de manière plus artistique et sensible et s’intéresse alors au documentaire de création. Elle vient de réaliser en 2021 La Philosophie des courgettes, un premier moyen métrage documentaire soutenu par la Ville de Nantes. Aujourd’hui, elle exerce en tant que réalisatrice indépendante et navigue entre projets artistiques et commandes professionnelles.
Demain n’existe pas
Dans les rues grises de Nantes, Dylan joue de sa guitare, presque invisible. Pourquoi est-il là alors que ce monde ne veut pas de lui, alors que lui-même parfois n’a pas envie de venir ? Il fait partie de la résistance, celle des musicien·ne·s de rue. Mu par une recherche de liberté en marge de la société, il incarne ce qu’il reste d’une bohème oubliée, mais quel prix est-il prêt à payer ?
• Clément Vinette
Diplômé des Beaux-Arts de Nantes en 2015, Clément Vinette articule son travail au croisement du cinéma, de l’installation et de la performance. En allant chercher dans ses propres expériences sociales, il creuse et développe ses questions autour des notions de « territoire », de « déplacement » ou de « traduction ».
Dans une approche documentaire, il puise ses différents matériaux du réel pour s’autoriser ensuite à les détourner, les incarner parfois, et produire de nouvelles fictions. Par là, il s’attèle à mettre en chantier, déconstruire et déplacer les différentes formes du récit, de la narration.
En parallèle de son travail personnel, il est comédien au théâtre avec la metteur en scène Maryline Leray. Depuis 2017, il développe également un projet de résidences de recherche artistique entre le Pérou et la France avec l’artiste Nahomi Del Aguila.
Alex et Marc
Marc et Alex sont deux trentenaires. Ils vivent à Nantes et sont brocanteurs. Très différents l’un de l’autre, ils passent leur semaine à bord de leur camion sillonnant la ville et les différents territoires qui la compose. Ils vident des maisons, trient les objets, les stockent et les revendent sur une place du centre ville où se croise une clientèle très variée. En suivant les pérégrinations des deux jeunes nous découvrons la ville comme un ensemble complexe dans lequel cohabitent les récits des objets et les territoires qu’ils traversent. Les objets et leurs récits sont les vecteurs de ce film et Alex et Marc en sont les chauffeurs, les guides, les phares.
FICTION
• Marine Beauguion
Marine Beauguion est née en 1987 à Paris. Elle a la chance de travailler comme assistante caméra sur les plateaux de réalisateurs comme Raymond Depardon, Noémie Lvovsky, Santiago Mitre ou Dominik Moll. Grâce à cet apprentissage auprès de ces cinéastes exigeants, elle se forge un œil sur la fabrication et sur l’image des films de cinéma. En parallèle, elle commence à écrire ses histoires. Son premier court métrage La Nuit remue, produit par le GREC, a été sélectionné au Festival Côté Court en 2021.
Noli me tangere
Lena et sa demi-sœur Madeleine se retrouvent sur la route d’un enterrement. Comme toujours, elles s’aiment et se détestent. Mais cette fois, pour Lena c’est difficile, car non seulement elle découvre qu’elle n’est pas enceinte, mais l’enterrement est en vérité celui de Madeleine.
• Elsa Bodineau-Szabason
Elsa Bodineau-Szabason est autrice, metteuse en scène et comédienne, formée au Conservatoire National de Région de Versailles en 1996, puis notamment auprès de France Rousselle (ENSATT), Carlo Boso (Commedia), Yoïshi Oïda, du Samovar (Clown), de Catherine Anne et Alain Prioul (Maison du film).
Titulaire d’un Master II Arts du spectacle – Théâtre et Cinéma à Paris X Nanterre, elle écrit un mémoire sur la « Représentation du Conflit israélo-palestinien sur la scène » sous la direction de David Lescot. Fondatrice de la Cie des Gens Debout, elle intègre en 2012 le projet des Fabriques Laboratoire(s) Artistique(s) de Nantes.
Son écriture, créations et collaborations, avec des danseur.se.s, musicien.ne.s, plasticien.ne.s, porte sur les questions d’identité, d’exil, et de guerres, à travers les frontières ou à l’intérieur de soi. Et c’est particulièrement cet endroit qu’elle travaille aujourd’hui dans son projet de scénario de court métrage.
Ma(g)ma
Corinne a 54 ans et connaît depuis son adolescence de profonds désespoirs et des joies trop intenses. Fissures qui l’opposent parfois à la terre entière. Suzanne, sa fille de 30 ans, la maintient en vie jusqu’à sacrifier la sienne. Un jour, Corinne disparaît.
• Steven Briand
Steven Briand explore l’image en mouvement depuis plus de dix ans. Il fait ses armes en tant que réalisateur dans la publicité, le clip et la websérie, et se spécialise dans la création d’images originales défiant l’imaginaire.
En combinant de multiples techniques pour donner vie à l’impossible, son style se veut à la fois poétique et minimaliste, soigné et élégant. Trouver la forme la plus appropriée à chaque histoire reste au cœur de l’approche de Steven. Cela l’a amené à développer une esthétique de plus en plus avant-gardiste, défiant les conventions narratives et visuelles. Son court métrage Shunpo a notamment été récompensé par un YDA à Cannes.
Souvenirs de sable
Par un été caniculaire, Alban et Iris partent passer une après-midi sur la plage. En arrivant, Alban a l’étrange sentiment d’être déjà venu enfant, à une époque qu’il n’a jamais racontée à sa compagne. Un secret refait violemment surface quand Alban se retrouve confronté à un petit garçon qui n’est autre que son double, enfant…
• Pierre-Alexandre Chauvat
Pierre-Alexandre Chauvat est un réalisateur de 34 ans. Après 10 ans passés à travailler comme monteur pour la télévision, il part vivre un an au Canada où il travaillera pour le cinéma dans un studio indépendant. De retour en France, il réalise plusieurs clips, des publicités et des courts métrages. Après L’Héritage, un court métrage western qui a parcouru plus de 30 festivals à travers le monde et diffusé à la télévision, il réalise son dernier court métrage, Home, en plein confinement. Il développe actuellement plusieurs projets, dont une adaptation en série TV de L’Héritage et son premier long métrage SmartHouse, écrit par Christophe Fustini.
Vidéo-Jim
“Vidéo-Jim” est l’un des derniers vidéo-clubs de France. Jim, son propriétaire, sait que son magasin fermera bientôt ses portes faute de clients. Un jour, il se fait voler un DVD par un enfant qu’il tente de rattraper mais en vain. Le lendemain, il découvre avec surprise le même DVD avec un mot d’excuse à l’intérieur. Jim fait alors la découverte du petit chapardeur : Souleymane, un jeune garçon muet de 12 ans.
• Vassia Chavaroche
C’est sans doute en jouant au train électrique et en regardant Princesse Mononoké en boucle que Vassia s’est emballé pour le cinéma, le mouvement ou les voyages lointains. En même temps qu’une licence de cinéma et diverses expériences, aussi bien au cinéma qu’au théâtre, Vassia réalise des courts métrages, dont le dernier Air d’opéra a été produit par Le G.R.E.C.. Porte ouverte sur le blizzard est une première tentative de film d’animation, afin d’impulser encore et autrement de l’imaginaire dans la réalité.
Porte ouverte sur le blizzard
Isolés du monde entier pendant une expédition scientifique en Antarctique, Alain et Greggory tombent secrètement amoureux. Mais le brise-glace revient les chercher et il faut se rendre à l’évidence : le départ de la banquise met fin à leur rêve.