Dix auteurs et autrices intègrent le Parcours d’auteur·rice·s #7, formation à l’écriture filmique initiée par La Plateforme : 6 femmes et 4 hommes, 5 documentaires et 5 fictions, et une attention particulière portée aux auteur·rice·s des Pays de la Loire.
Cette formation repose sur le principe du tutorat et d’un accompagnement fort pour aider les participant·e·s à interroger, affiner et densifier leur projet. Accompagné·e·s par des tuteur·rice·s, les lauréat·e·s bénéficieront d’un espace-temps propice à l’invention de récits singuliers mais aussi du collectif pour favoriser les partages d’expériences et le développement du réseau.
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DOCUMENTAIRE
- Tamara Seilman / Projet de film « Sri Love »
Biographie : Tamara Seilman est une artiste vidéaste et photographe Franco-Sri Lankaise, basée entre la France et le Portugal. Son travail gravite autour des questions tortueuses de l’identité, et du mouvement des corps et des idées avec toujours le désir de raconter une histoire. À la fois réalisatrice et monteuse de ses films, elle nous donne à voir un univers très personnel. Chaque film est un véritable lieu d’expérimentation pour questionner son rapport à l’image, tester de nouveaux procédés techniques et créatifs. La diversité des ses productions témoignent de son désir de rencontrer toujours de nouvelles personnes, de multiplier les sujets, les manières de faire, ce qui participe à la richesse de son travail.
Synopsis : « Sri Love » est un projet documentaire qui explore le thème du fantasme de l’identité métisse et l’imaginaire qu’elle peut susciter. Plongeant dans mes souvenirs ainsi que dans les projections que je fais de mon héritage culturel, je cherche à comprendre comment ces images se manifestent et quelles significations elles revêtent pour les personnes métisses et pour la société dans son ensemble. Cette quête d’identité aboutira à une confrontation avec la réalité à mesure que la recherche avance.
- Lauriane Lagarde / Projet de film « La bave infâme de l’escargot »
Biographie : Après avoir été formée à la réalisation de documentaires à l’université (CREADOC, Angoulême), Lauriane Lagarde a réalisé plusieurs films pour la télévision dont « À part entière » produit par Mille et une films et sélectionné au festival Itinérances d’Alès en 2016. Cette même année, elle est lauréate du concours ESTRAN. Grâce à l’association Films en Bretagne, elle réalise son premier court-métrage de fiction « À l’horizon » (prix SACD /Beaumarchais). Son second, « Un Corps Brûlant » (2018) a été primé et sélectionné dans de nombreux festivals nationaux et internationaux.
Synopsis : Asis.e.s – en noir sur blanc – Lili dessine le visage de Loona sur son carnet – debout – en couleur sur miroir – Lili reproduit le reflet de Loona -Assis.e.s – en noir sur peau – Lili tatoue un escargot sur la peau de Loona – Allongé.e.s – en couleur sur peau – Lili peint sur le buste nu de Loona…
Maille après maille, nous tissons ensemble une promesse de film. À travers différentes expérimentations, ce projet interroge les représentations de genre et cherche à comprendre comment les esprits et les corps communiquent.
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François Langlais / Projet de film « Bâtir, habiter, penser »
Biographie : François a grandi à la campagne bretonne entre mer et bocage. À 18 ans il rejoint Rennes et passe une grande partie de son temps libre dans les concerts DIY, à arpenter la ville. Maîtrise d’Histoire en poche, il part vivre à Paris puis Berlin où il apprend la photographie en autodidacte. Revient en Bretagne pour se former à l’image en 2011, devient cadreur, puis réalisateur. Réalise de nombreux clips, reportages, cadre pour la télévision… En 2020 il co-réalise son premier documentaire avec Arthur Thouvenin, Imagine demain on gagne, sur les Gilets jaunes de la Maison Du Peuple St-Nazaire. Profondément marqué par les mouvements sociaux, les contre-cultures anglaises et américaines, François écrit ses prochains films avec l’envie de raconter des vies hors normes, qui questionnent ce qu’on a de commun.
Synopsis : Pince est Maçon, alors qu’il lance son activité, il se retrouve brutalement diagnostiqué adulte handicapé. Son corps l’abandonne. Fin du travail. Pourtant il est incapable d’être au monde autrement qu’en bâtisseur. Sous prétexte d’une cabane pour son fils il se lance dans la construction d’un abri démesuré en forêt. Autour de lui il agrège et cimente un édifice humain hétéroclite. Quand sa tribu est au travail, il s’immerge dans la forêt, observe et tisse des liens invisibles avec les champignons, les sangliers et les arbres, pour construire les fondations de sa nouvelle vie.
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Adeline Moreau / Projet de film « Tout le monde sait »
Biographie : Née à Nantes, en 1984, je fais mes premiers pas, en tant que photographe de spectacle. En 2012, je me forme à la création de contenus vidéo. En 2014, je cofonde le collectif Clack avec 3 amis, basé sur la mise en relation de notre réseau pour répondre à des besoins divers en communication. Après une formation à l’écriture de film documentaire en centre Bretagne, à Mellionnec, au sein de l’association Tyfilms, je participe à une résidence de réalisation. C’est alors que naît mon premier court métrage documentaire “Le jour des songes”, portrait de Gilbert Bourdin, dit Gigi, fondateur du groupe Les Ours du Scorff. Sur France 3 Pays de Loire, en 2022 ont été diffusés mes deux films suivants : « Nous sommes les Sauvages » et « Sessions Suspendues 2 ». Au travers de la photographie et de l’écriture, j’ancre aujourd’hui mon travail dans une approche documentaire, née de la rencontre et du réel.
Synopsis : « Tout le monde sait » est un film de famille, parce que l’histoire de l’inceste est la même partout. L’oncle, le père, le grand-père, le cousin, très souvent les hommes de cette famille … très rarement l’inconnu. C’est le portrait d’un déni, il vient raconter le silence subi, contraint et imposé par la honte et la peur. Dans « Tout le monde sait », la parole se libère, elle est au centre. Les mots soulagent, le partage décloisonne et ouvre les murs de cellules familiales toxiques.
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Romy Dupuis / Projet de film « Le silence du Papillon »
Biographie : Après une formation initiale en sous-titrage et une licence de pratique et esthétique du cinéma, Romy Dupuis exerce en tant que scripte pendant plusieurs années sur des projets de fiction puis commence en parallèle une activité de vidéaste freelance qui lui permet de développer ses compétences de prise de vue et de montage. Ces dernières années, son travail s’est recentré sur sa démarche artistique qui s’articule autour de l’intime, de l’impermanence et des relations interpersonnelles, nourri par sa pratique de l’image et de l’écriture. Son documentaire s’inscrit dans cette continuité.
Synopsis : En 2019, un diagnostic douloureux frappe ma famille : mon père est atteint de la maladie de Charcot. Face à cette réalité bouleversante, la sérénité apparente de mon père suscite en moi un mélange d’incompréhension et d’inquiétude qui me pousse à chercher le contact, malgré le risque de tensions. Lorsque je commence à documenter notre quotidien, un dialogue intime émerge. C’est au cœur de cette quête pour comprendre et accompagner ses choix qu’a lieu une redécouverte émouvante de mon père et de notre relation, explorant ainsi la profondeur de notre lien familial au-delà de la maladie.
FICTION
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José Eon / Projet de film « Skeletor »
Biographie : José écrit et réalise des clips, des court-métrages et des films expérimentaux en croisant les genres et les références visuelles. Après une formation de scénariste à l’Ecole de la cité il réalise le clip Niquer ma vie. Il donne vie aux toiles de grands maîtres qui s’animent et portent la voix du rappeur Youssoupha. Le clip remporte en 2016 le prix Video of the year au MTV Award Africa. En 2022, dans le film Extrudia 3D, José s’approprie la technique de la 3D pour filmer la destruction/création d’une œuvre d’art. Le film est projeté au Musée d’Art Moderne dans le cadre de l’exposition Extrudia d’Anita Molinero. En 2023, José poursuit son travail d’hybridation de genres en mêlant comédie et fantastique avec le court métrage Apaches de la Zone produit par Capricci et dont il développe une version long-métrage. En parallèle de son activité artistique, José intervient auprès de différentes structures pour enseigner la pratique cinématographique.
Synopsis : Claude, soixante-quinze ans, s’équipe d’un exosquelette comme tous les autres vieux de sa résidence. Grâce a une force physique retrouvée, il reprend goût à la vie. Cependant l’exosquelette ne suffit pas à combler le vide laissé par la mort de sa femme. Et quand les autres vieux de la résidence débrident leurs exosquelettes pour imposer par la force leur mode de vie aux autres habitants, Claude va s’ériger contre eux pour donner du sens à la fin de sa vie.
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Ketty Rios Palma / Projet de film « Être une fille normale »
Biographie : Ketty Rios Palma a 47 ans. Après avoir collaboré à différents magazines de société pendant 15 ans, elle écrit et réalise en 2016 son premier documentaire Itinéraire d’un enfant placé qui suit le parcours d’émancipation difficile d’un adolescent bousculé entre ses familles d’accueil, ses parents et les institutions. Puis, avec toujours en toile de fond la protection de l’enfance, Incas(s)ables et Mes premiers pas d’éducateur. Plus récemment, elle se penche sur la précarité alimentaire dans Le Début de la faim et la santé mentale des jeunes dans Perchés.
Synopsis : Dès son arrivée au camping, Kahina, 16 ans, s’est mise en quête de se faire des copines. Les éducateurs lui ont répété que le but de ce séjour était de créer une dynamique de groupe avec les 4 garçons qui vivent avec elle au foyer, et de changer d’air, loin de la banlieue parisienne, de découvrir de nouveaux paysages. Mais l’occasion est trop belle, trop forte : rencontrer des jeunes de son âge … ni « placés », ni de son IME, des « gens normaux quoi », pour le meilleur et pour le pire.
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Carlos Ceacero / Projet de film « Physiopolis »
Biographie : Carlos Ceacero est un réalisateur et scénariste espagnol, diplômé de l’ECAM de Madrid en scénario, avec une maîtrise en audiovisuel. Auteur de plusieurs court-métrages, qui ont circulé dans de nombreux festivals, il a été membre de la section artistique de la Casa de Velázquez (Académie de France à Madrid), et a participé au Talent Campus de la Berlinale. Ses films se distinguent par une esthétique de film noir, des personnages tourmentés, un trouble entre les niveaux de réels et des moments de suspense. En Uruguay, où il a habité pendant six ans, il a travaillé comme analyste de scénario et s’est consacré à l’enseignement du cinéma. Actuellement, il habite en France où il continue de développer différents projets cinématographiques et audiovisuels.
Synopsis : Jaime, professeur déprimé et écrivain en panne d’inspiration, fait face à un mariage en crise et à un sentiment croissant de désespoir. Des signes énigmatiques font irruption dans son quotidien : une série de chiffres qui semble correspondre à des coordonnées GPS. Jaime décide de les suivre et part avec ses deux filles sans le consentement de sa femme, qui menace d’appeler la police. Ils arrivent à une île sur la Seine, où ils découvrent les ruines d’un ancien camp naturiste : Physiopolis.
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Roxana Protopopoff / Projet de film « Groac’h »
Biographie : Roxana Protopopoff est une jeune scénariste et réalisatrice Tourangelle. En 2021, elle écrit, réalise et produit son premier court-métrage, L’Étoile Bleue, qui retrace l’histoire d’une ancienne maison close des années 30 à aujourd’hui sous forme de plan-séquence. Le film est lauréat du second prix du public d’un concours organisé par Arte. Diplômée de l’ESRA, elle occupe depuis deux ans le poste d’assistante de production au sein de la société Ikki Films, lui permettant de découvrir le milieu de l’animation. En parallèle de cette activité, elle poursuit ses envies de mise en scène en travaillant sur un projet de court-métrage de fiction en langue bretonne. Intitulé Groac’h, ce dernier a pour sujet les vieilles croyances et superstitions de la Bretagne de la fin du XIXème siècle.
Synopsis : 1880. Yann Bris, fermier breton, refuse l’hospitalité à un mendiant le soir des noces de sa fille. Dès lors, le nouveau marié décède dans d’étranges circonstances et l’état de la ferme se détériore, impactant les animaux et les cultures vivrières. Des entités maléfiques hantent la famille de Yann Bris. Le fermier accuse Mazeas, vieille femme marginalisée de par les rumeurs de magie noire à son sujet. Avec plusieurs habitants, il met le feu à sa masure : elle meurt brûlée vive. Le drame ne conjure pas la malédiction. L’Ankou vient collecter l’âme de Yann Bris pour son manque de bienveillance.
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Arthur Thouvenin / Projet de film « Les enfants perdus de Kerlédé »
Biographie : Lorientais et brittophone, Arthur Thouvenin a été formé au journalisme puis à la réalisation documentaire. En 2010, il co-réalise un film sur la vie des Roms à Nantes, avant de travailler comme journaliste et correcteur pour la presse locale, puis en tant que traducteur des émissions en langue bretonne pour France 3 Bretagne. Son parcours est également traversé par un engagement associatif et politique, qui l’a mené à porter son attention sur la révolte des Gilets jaunes, en particulier sur l’aventure singulière qui s’est jouée à Saint-Nazaire. Avec François Langlais, ils ont filmé leur audacieuse lutte et en ont fait un film, « Imagine demain on gagne » (2020).
Synopsis : À Saint-Nazaire, un jour d’octobre 1977. Marie, Jeannette et Pierre et six autres adolescents tout juste majeurs sont jugés pour le cambriolage d’un supermarché, des vols d’armes et de voitures. À la barre, Pierre se remémore cette aventure née de la fièvre des années de plomb, l’effervescence collective d’une clique infernale et l’ambigüité de la triade qu’il a formée avec Marie et Jeannette. Face à ses juges, la bande tapageuse va assumer ses méthodes et ses idéaux, avant de faire le procès du monde qu’elle rêve de bouleverser.